Le sage? Coyote...

La jeune femme ne s’attendait pas à une réponse, le temps ferait son travail, une nuit ou quelques semaines… Qui sait. Toujours est-il qu’elle avait le sentiment du devoir accompli et que personne ne devrait lui tenir rigueur si elle commettait un oubli quelque part.

La cuisine, était un vaste sujet d’inventions uniques et éphémères, les bases qu’elle donnera serviront de bases de départs, de délires, fera-t-elle un génie de cette tête qui lui a été confié ?

Aïcha de son côté avait un espoir naissant mais elle avait promis d’aller voir Maria, donc elle se prépara rapidement sans mettre de bijoux voyants, juste l’éternel bracelet et ses bagues.

Pas de collier, les enfants pourraient l’abimer en tirant dessus alors la prévoyance était de mise.

Le chauffeur déposa Maria, il avait pour mission de revenir dans trois heures, les enfants faisaient la sieste, Maria attendait en lisant un texte du notaire, les formulations ne sont pas toujours très faciles à comprendre, surtout pour une personne dont le français est une langue d’adoption.

Toc toc, ces bruits firent sursauter la jeune maman qui se leva comme un ressort, le cœur bâtant pour accueillir sa nouvelle amie.

- Bonjour Aïcha ! je vous attendais en lisant le courrier du notaire,

- Montrez moi ça répondit Aïcha, puis elle lut lentement pour enfin conclure :

- J’irais avec vous chez lui, je vais vous accompagner, il vous recevra beaucoup mieux si je suis là, il ne nous fera pas attendre, et se méfiera de chacun de mes mots, celui là se pliera en quatre pour nous être agréable, il veut continuer à travailler pour nous.

Maria était contente, il lui fallait préparer quelques papiers heureusement que l’argent dans l’enveloppe était suffisant pour tenir au moins trois ans. Aïcha prépara du thé, elle voulait le faire elle-même, c’était plus sûr… Et forcément meilleur… Ce qui libéra Maria d’une inquiétude au sujet de la qualité de son infusion qu’elle n’avait plus à faire.

Cornes de gazelles et autre pâtisseries disparurent des assiettes les doigts remplis de sucre se laissaient lécher discrètement, cachés par des sourires gourmands…